L’alternance a le vent en poupe - En Direct n°265

Article à retrouver dans le n°265 d'En Direct : http://bit.ly/2bLferX

Les étudiants ont la possibilité de suivre des formations et d’obtenir des diplômes universitaires un pied dans une salle de cours, l’autre dans une entreprise, tout au long de leur cursus. L’université de Franche-Comté propose aujourd’hui plus de cinquante formations en alternance, du DUT à bac + 2 jusqu’au master à bac + 5, avec une prédominance des licences professionnelles, comme leur nom l’indique très adaptées au dispositif. L’ensemble couvre un large spectre de disciplines, avec des diplômes parfois inattendus comme Énergie et génie climatique, Sciences de l’aliment ou encore Mathématiques et applications.

L’alternance est régie selon deux modalités : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. L’apprentissage concerne des jeunes âgés de 16 à 25 ans pour des formations habilitées par le Conseil régional. En Franche-Comté, les dossiers sont gérés par le Centre de formation d’apprentis de l’enseignement supérieur (CFA Sup-FC) qui travaille en lien étroit avec l’université. Le contrat de professionnalisation s’adresse également aux 16-25 ans, ainsi qu’aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans. Son instruction et son suivi sont assurés par le service Formation continue de l’université de Franche-Comté.

Sur les 553 contrats en alternance à la dernière rentrée à l’université de Franche-Comté, on dénombre près de quatre contrats d’apprentissage pour un contrat de professionnalisation. Mais ce dernier connaît une progression plus importante : + 36 % en quatre ans, même si l’évolution du contrat d’apprentissage est très satisfaisante, avec une augmentation de plus de 25 % sur la même période. Les avantages respectifs des deux contrats sont à considérer selon les situations, les objectifs et les attendus de chacune des parties. Dans tous les cas, l’alternance apporte une valeur ajoutée. L’étudiant bénéficie d’enseignements théoriques et pratiques complémentaires, s’immerge dans le monde du travail où souvent sa formation est suivie d’emploi, reçoit un salaire tout en bénéficiant d’une formation exonérée de frais d’inscription. L’employeur accueille un salarié inscrit dans une formation de qualité, amenant des compétences parfois très spécifiques dans son entreprise ; il le forge à son environnement, lui transmet son savoir-faire, transforme souvent l’essai en embauche et bénéficie d’aides financières. L’université, enfin, tire aussi son épingle du jeu avec des formations plus professionnelles, plus adaptées aux réalités du marché.

L’alternance a également d’autres vertus, comme le souligne Laurence Ricq, responsable du service Formation continue et vice-présidente de l’université de Franche-Comté, en charge des relations avec le monde socio-économique. « Grâce à l’expérience de terrain qu’elle apporte, l’alternance est un bon moyen d’aider les jeunes à s’adapter à des métiers et des entreprises en constante évolution. »

 

 

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